Celà faisait presque deux semaines complété que Maxence Ambparé avait quitté les terres Royales, en Champagne, et qu'il marchait pour rejoindre son Berry. Ha le Berry ... C'est une chose bien étrange que ce que peut faire sur un homme, même encore tout jeune, l'appel de la terre, de la Patrie. A peine avait t'il foulé les terres du Duché qu'il lui semblait que l'air y était différent, plus pur, que la terre y était plus grande, plus sereine, que les champs étaient plus vert, les oiseaux plus rieurs, les tavernes plus joyeuses .... Même le parler argotique des paysans boueux lui semblait moins barbare que celui des terres de la Reyne.
Mais lorsqu'il franchit enfin la limite de la Baronnie de sa mère, l'incertitude commença à naître. Avait t'on été prévenus de son départ ? Qui restait t'il, sur ces terres, depuis le temps ? Avait t'il trop changé pour qu'on le reconnaisse ?
Il ne restait alors qu'une demi-lieue avant le domaine à proprement parler. Il les franchit rapidement, tout en sentant monter en lui l'impatience des retrouvailles, l'envie de revoir cette maison, ainsi que, plus prosaïquement, la faim et la fatigue.
Arrivant à la grille, il héla le garde. Celui ci devrait le reconnaître, tout de même ...